There's a new Sherrif in Town: le Super-Héros et la Loi


        Bien que ceux-ci soient admirés, respectés et idolâtrés, les Super-Héros n'en sont pas moins crains et redoutés. Donc plutôt que de se concentrer sur la nature de ces personnages, l'article qui suit se focalisera sur la portée juridique de ceux-ci.

         Malgré les valeurs libérales de ces hommes et femmes à capes et collants et le fait que leur action vise en général le bien du plus grand nombre, celle-ci n'existe pourtant qu'à l'extérieur du cadre juridique. En effet, leur statut est traduit en anglais par le terme vigilante se résumant à une personne ou un groupe rendant justice lui-même sans l'appuie et en dehors du système juridique. En d'autres mots, les Super-Héros n'ont aucune légitimité juridique ni légalité pour exercer leur activité. Ils sont donc, bien que cela puisse sembler paradoxal, des hors la loi.

C'est d'ailleurs un aspect souvent traité au cinéma dans les films super héroïques récents. En effet, aussi bien la presse que les forces de l'ordre tendent à craindre ces personnages urbains et à mettre en garde la population envers ces figures dont les motivations peuvent être incomprises et mal perçues au premier abord (disposant des pouvoirs ou capacités dont ils disposent, il est donc légitime de s’interroger sur les raisons qui motivent ses héros à les utiliser dans l'intérêt d'autrui); en témoignent la récente trilogie de Christopher Nolan pour Batman, le pouvoir de la presse dans les films de Sam Raimi pour Spider-Man, notamment Jonah Jameson le rédacteur en chef du Daily Bugle qui n'hésite pas à user de son pouvoir pour nuire au héros et monter la population contre lui, ou encore la figure policière représentée par le capitaine George Stacey dans le très récent Amazing Spiderman.


Pourquoi sortir du système pour pratiquer l'auto-justice ?

La première explication sur ce qui semble motiver les actions de ces personnages est qu'ils estiment le système juridique insuffisant ou inefficace, comme c'est le cas dans la récente série Arrow, mettant en scène Oliver Queen aka Green Arrow le célèbre archer de DC Comics. Motivé par des raisons personnelles et souhaitant éliminer le "mal" à sa racine tout en étant alerté de la corruption inhérente au milieu économique et politique, le personnage décide de rendre justice lui même, en endossant l'arc et la capuche.
Un second élément de réponse peut être l'aspect plus personnel de l'action des Super-Héros au sein de la population. En effet, celle-ci peut se sentir délaissée par des politiques trop éloignées de leur réalité et de leurs problèmes quotidiens. On a souvent cité dans le but de moquer, Superman faisant descendre un chaton coincé dans un arbre. Mais au delà de l'aspect niais de cette scène, ce geste est le symbole de la dimension personnelle de l'aide apportée aux citoyens.
Le reproche qui leur est donc souvent fait et est le motif de leurs chassés croisés avec les forces de l'ordre est d'être au dessus de la loi et d'échapper à celle-ci.

Cependant, bien que ses figures aient souvent dans un premier temps du mal à se faire accepter par la population et à gagner sa confiance et celle des organes juridiques et politiques de la ville, les Super-Héros finissent par devenir un élément à part entière dans l'équilibre urbain.





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